Jonathan Lambert -

En pince pour Tronchet

Posté par Frédéric Bosser le 26 août 2013 dans le Blog


C’est dans un café situé près de La Madeleine que nous avons retrouvé l’humoriste Jonathan Lambert. Stressé par le one-man show qu’il prépare pour la rentrée, l’homme qui nous a fait tordre de rire pendant des années dans l’émission de Laurent Ruquier On n’est pas couché a accepté de nous parler d’une de ses autres passions, la bande dessinée.


Nous avons pris contact avec vous après avoir appris par un auteur qu’en vous rendant visite, il avait découvert un scénario de film d’après les aventures de Tif & Tondu sur votre bureau…
Vos informations sont bonnes ! Cela dit, je ne sais pas trop où en est ce projet. Comme c’est la grande mode des adaptations de bandes dessinées, il en fait partie. J’avoue que je ne connaissais du tout cette série, qui n’est pas la plus connue des séries francophones. Et comme on m’a dit que cela avait mal vieilli, je ne l’ai toujours pas fait. De mémoire, je jouais le rôle de Tondu…


Y avait-il des bandes dessinées à la maison ?
Pas que je me souvienne ! Pourtant, mes parents, et plus particulièrement ma mère (qui était peintre), lisaient beaucoup.


Alors comment avez-vous découvert la bande dessinée ?
Je pense avoir suivi un parcours classique. Mon père m’a offert les Quick et Flupke d’Hergé. Je les préférais à Tintin à qui je reprochais d’être trop premier de la classe. Il m’énervait plus qu’autre chose, en fait. Cela dit, je ne suis pas trop allé non plus vers les Lucky Luke, les Blake & Mortimer ou Marsupilami… En fait, la bande dessinée, j’y suis vraiment venu via la fille d’une amie de ma mère qui lisait Métal Hurlant. J’adorais le côté rock du Lucien de Margerin, les créations de Tramber et Jano, mais aussi toutes ces bandes dessinées d’anticipation avec Mœbius, Philippe Druillet, Corben, etc. On était loin de l’image proprette, souvent boy scout des créations franco-belges de l’après-guerre. J’ai racheté récemment quelques albums et numéros anciens. C’était un monde différent de celui qui nous entourait. Et puis, cela s’adressait à un lectorat plus adulte, c’est ce qui me séduisait…


Que lisiez-vous d’autre ?
Pendant très longtemps, je n’ai pas acheté de bandes dessinées, sauf quelques Fluide Glacial de temps en temps. Ce n’est que quand j’ai intégré l’équipe de Comédie dans les années 2000 que l’on m’a fait découvrir Pauvres mais fiers de Tronchet. J’ai tout de suite aimé la noirceur de son propos. La BD lui permet d’aller loin dans ce domaine. À partir de là, je m’y suis gentiment remis. Mais c’est parti dans toutes les directions avec des mangas dont la série Ring, les Tardi-Manchette, Le Petit Bleu de la côte ouest, La Position du tireur couché, car je trouve que les ambiances de la fin des années 70 sont super bien restituées, et bien évidement des bandes dessinées d’humour, dont celles de Riad Sattouf avec une préférence pour Les Jolis Pieds de Florence. Petite parenthèse, j’ai adoré son film Les Beaux Gosses où je me suis beaucoup retrouvé.



Qu’est-ce qui vous pousse à acheter une bande dessinée ?
Concernant Riad Sattouf, c’est venu après avoir vu le film. Autrement, je vais la feuilleter en librairie et si l’esprit me plaît, je m’en porte acquéreur. Il m’arrive très souvent d’être bloqué par le dessin. Prenons le dessin de Meynet que je découvre dans L’Immanquable que vous venez de m’offrir [il contient sa nouvelle histoire, Sauvage]. Cela ne me plaît pas du tout ! Idem pour des séries comme XIII et, de manière générale, les histoires écrites par Jean Van Hamme. Et si je les ai à la maison, c’est parce que ma femme est une grande fan de ses scénarios. Récemment, j’ai acheté Blast de Larcenet et j’ai beaucoup aimé, sûrement pour son graphisme et son propos très particuliers. J’attends avec impatience de lire la suite et la fin… J’ai lu et apprécié dernièrement Persépolis de Marjane Satrapi et Polina de Bastien Vivès.

 

Recherchez-vous des idées dans les bandes dessinées ou recherchez plutôt ce qui est à l’opposé de vous ?
Comme en musique ou en littérature, j’ai des goûts très éclectiques. Il faut juste que, comme je viens de vous le dire, la première approche avec le dessin fonctionne. Ce sera toujours un vrai obstacle pour moi, même quand on insiste et qu’on me dit qu’il faut passer outre car c’est super bien. Avec mes enfants, je relis en ce moment les Astérix et je découvre Titeuf et Les Simpson. Même si je trouve le dessin de Zep un peu triste et franchouillard, je dois avouer qu’il fonctionne sur Titeuf. On sent de la sincérité chez cet auteur…


On tenait à vous dire avant de vous quitter que l’on vous verrait bien jouer Astérix…
Plus qu’Obélix en tout cas ! (Rires.) De toute façon, Gérard Depardieu est énorme dans ce rôle.


On vous souhaite bonne chance pour votre Olympia.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JONATHAN LAMBERT -

PERRUQUES

Par Jonathan Lambert

À l'Olympia

Les 17 - 18 et 19 septembre

 

Photo © Sven Etcheverry